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mercredi 26 décembre 2012

Connaître la beauté et la diversité de votre pays Arabo-Musulman: l'Algerie


L'Agerie à l'aube d'une nouvelle ère
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Histoire de l'Algérie



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Cet article traite de l'histoire de l'Algérie, et non pas seulement de l'histoire de la République algérienne moderne. La civilisation humaine au Maghreb remonte à des millénaires mais ce n'est qu'à partir de l'Antiquité que cet espace commence à prendre sa forme actuelle en se scindant en trois régions-peuples : Maghreb oriental, Maghreb central et Maghreb occidental. La région-peuple du Maghreb central évoluera au fil des siècles en l'État-nation algérien moderne.

Sommaire

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Préhistoire (- 1,8 Ma à -7 500 ans)[modifier]

Articles détaillés : Préhistoire de l'Algérie et Histoire des Aurès.

Peinture rupestre du Tassili datant d'environ 10 000 ans.

Paléolithique[modifier]

[modifier] Site d'Aïn El Ahnech (- 1,8 Ma)

Les plus anciens restes attestés d'hominidés en Afrique du Nord ont été mis au jour dans le site d'Aïn El Ahnech près de Sétif. Le site est considéré comme le plus ancien gisement archéologique d'Afrique du Nord. L'âge des vestiges est évalué par archéomagnétisme à 1,8 million d'années, coïncidant avec la période présumée de l'apparition de l'Homo habilis.

[modifier] Site de Tighennif (- 800 000 à - 400 000 )

Articles détaillés : Tighennif et Atlanthropus.
Le site acheuléen de Tighennif (anciennement Ternifine ou Palikao), dans la wilaya de Mascara, a livré des vestiges dont l'âge est évalué entre 800 000 et 400 000 BP. Parmi ces vestiges, composés essentiellement d'ossements d'animaux et d'objets de pierre taillée, les archéologues ont découvert les ossements d'un Hominidé qui ont conduit à la définition de l'Atlanthrope, aujourd'hui considéré comme un Homo erectus[1],[2],[3]. L'homme de Tighennif est considéré comme le plus ancien représentant connu du peuplement de l'Afrique du Nord[4].
L'Atlanthrope avait un cerveau plus petit que celui de l'homme moderne et une mâchoire plus puissante. Il était contemporain d'autres variantes d'Homo erectus telles que le Pithécanthrope de l'île de Java. L'Atlanthrope vivait de la cueillette et de la chasse et se déplaçait fréquemment dans sa quête de nourriture. Il a occupé le Maghreb central durant plusieurs millénaires et fabriquait des bifaces et des hachereaux ainsi que plusieurs autres types d'outils[5].
L’Homo erectus disparaît vers 250 000 av. J.-C., après près de 2 millions d'années de présence (probablement en évoluant vers Homo heidelbergensis en Europe). L'Algérie est alors exclusivement peuplée d'Homo sapiens, originaires de la corne de l'Afrique, qui occupent le Maghreb central pendant 150 siècles, de 250 000 à 50 000 av. J.-C., soit jusqu'à la fin du Paléolithique moyen. À partir de - 50 000 et jusqu'à - 20 000 av. J.-C., l'Acheuléen cède la place à l'Atérien[6],[7].

[modifier] L'Atérien (- 50 000 à – 7 500 )

Articles détaillés : Atérien et Ibéromaurusien.
Correspondant globalement au Paléolithique moyen et supérieur, l'Atérien a été défini à partir de vestiges mis au jour dans le site éponyme de Bir el-Ater, dans la wilaya de Tébessa. Il s'étend jusqu'à la révolution néolithique vers 7 500 av. J.-C. Durant cette période, vers 20 000 av. J.-C., de fortes pluies tombent au Sahara et au Nord de l'Algérie, qui connaissent alors un climat très humide favorisant le développement des populations d'éléphants, de girafes, de rhinocéros et autres, que les Atériens chassent en grand nombre[8].
Les fouilles archéologiques ont mis en évidence des armes très raffinées, servant probablement à la chasse, faites de pierre, de bois et même de cordage. Les premières pointes de lances du Maghreb sont introduites par les Atériens et sont appelées Oraniennes (également Ibéromaurusienne). Ces industries semblent être apparues vers 15 000 ans av. J.-C. aux alentours d'Oran, dans l'Ouest algérien, avant de se propager sur toute la côte maghrébine durant les cinq millénaires qui ont suivi[9].

Néolithique[modifier]

L'Atérien disparaît vers 7 500 av. J.-C., lors de la révolution néolithique. L'Homme de Néandertal a longtemps été considéré comme l'auteur de l'Atérien mais cette espèce est désormais perçue comme exclusivement eurasiatique. Il est probable que des Homo sapiens archaïques aient produit les outils atériens[10].
Avec la révolution néolithique apparaissent des sociétés sédentaires qui produisent leur nourriture grâce à l'agriculture et à la domestication. En Algérie, cette révolution débouche sur la civilisation capsienne[11],[12].

Protohistoire (-7500 à -2000 ans)[modifier]

Articles détaillés : Atérien et Protohistoire de l'Algérie.

La civilisation capsienne : (-7500 à –2000)[modifier]


Peintures rupestres au Tassili n'Ajjer
La civilisation capsienne, ancêtre des Berbères[13], apparaît avec la révolution du Néolithique entre 9 000 et 7 500 av. J.-C. et dure jusqu'à l'apparition de l'âge du fer vers 2000 av. J.-C. Les Capsiens, ancêtres directs des Numides Berbères, apparaissent dans le sud constantinois d'abord, avant de se répandre dans l'ensemble du Maghreb. Les Capsiens qui habitaient des campements faits de huttes et de branchages[14] s'installaient généralement sur des sites à proximité d'un oued ou d'un col montagneux. À cette époque la plupart du Maghreb ressemblait à une savane, comme en Afrique de l'Est aujourd'hui, avec des forêts méditerranéennes uniquement en haute altitude[15].
Les Capsiens furent les premiers au Maghreb à domestiquer les ovicapridés et les bovidés[16]. Ils étaient considérés comme les premiers artistes du Maghreb ; ils fabriquèrent divers objets, y compris des objets d'art décoratifs et des bijoux, tels que des colliers faits de coquillages marins, et produisirent diverses peintures abstraites et figuratives[14]. Les Capsiens se nourrissaient d'ovins et de bovins, ainsi que de produits agricoles, mais également d'escargots : en effet de vastes dépôts de coquilles vides d'escargots datant de l'époque capsienne furent retrouvés, notamment à Mechta Sidi El Arbi dans la wilaya de Constantine. Du point de vue anatomique les Capsiens regroupaient 2 types ethniques : les Mechta Afala (Mechtoïdes) et les Proto méditerranéens, dont certains pensent qu'ils auraient émigré de l'est ; ces derniers assimileront les populations plus anciennes (les Mechtoïdes)[17].

Mechta el Arbi a été trouvé près de Constantine
La langue Capsienne est reconnue par les historiens linguistes comme étant l'ancêtre des langues berbères en Afrique du Nord ; par ailleurs la décoration des poteries capsiennes présente de grandes similarités avec celle des poteries berbères plus récentes. Peu de choses sont connues de la religion des Capsiens. Toutefois, leurs pratiques funéraires (monticules de pierres et peintures figuratives) suggèrent que ces derniers croyaient en une vie après la mort[18].
Vers 3000 avant JC les Capsiens commencèrent à migrer au sud de l'Atlas tellien et s'installèrent au-delà de l'actuel Batna puis progressivement jusqu'aux confins du Sahara qui se situait à l'époque plus au Sud, vers l'actuel Tamanrasset. Durant cette même période, le Sahara s'est rapidement asséché, devenant un désert extrêmement aride, comme on le connaît de nos jours. Le Maghreb n'ayant pas connu l'âge du bronze, à l'instar de toute l'Afrique, la civilisation capsienne survécut jusqu'au début de l'âge du fer, daté avec l'apparition des fournaises vers 1500 avant JC. Cela dit, cette ancienne thèse du passage direct à l'âge du fer a été abandonnée, avec la découverte de représentations d'armes métalliques sur les gravures rupestres du Haut Atlas marocain[19]. Les Capsiens ayant migré au Sahara laissèrent derrière eux des peintures rupestres magnifiques comme celles du Tassili N'adjjer datant de la période -5000 à –1500 ou celles de la région d'El-Bayadh, qui toutes deux témoignent du mode de vie, des pratiques de chasse, d'agriculture et des rites capsiens, ainsi que de l'assèchement progressif du Sahara qui commença à partir de 2600 avant JC[20]. L'aridité du désert qui a suivi cette civilisation a permis de conserver naturellement ces œuvres dans des musées à ciel ouvert et cela à travers plusieurs millénaires. Aujourd'hui, le contraste entre la luxuriance de la faune peinte sur ces peintures et l'aridité actuelle du désert du Sahara renforce encore leur attrait historique et artistique. Malheureusement, ces sites rupestres du Sahara sont de nos jours menacées par la fréquentation touristique et les dégradations qui en découlent.

Antiquité[modifier]

L'histoire de l'Algérie dans l'Antiquité est marquée par l'émergence des royaumes de l'Âge de Fer qui s'étalent sur une période d'environ 1500 ans. Ces royaumes sont d'abord les Gétules au sud du pays, et la fondation des comptoirs Phéniciens au Nord, ensuite les Garamantes et finalement les Numides. Le territoire de l'actuel Algérie fut ensuite progressivement conquis par Rome et transformé en province romaine. Il s'étendait sur les provinces d'Afrique proconsulaire, de Numidie et des Maurétanies. Ces provinces africaines sont marquées par une grande prospérité jusque dans l'antiquité tardive.
Les Berbères, christianisés par Rome[21], résistèrent de façon différenciée à la chute de Rome, puis des Vandales, et l'instabilité durant la période byzantine. Certains s'enfuirent[22] en Sicile[23].

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